A moins d’un an de la fin du régime des quotas laitiers, une nouvelle étape vient d’être franchie dans la filière laitière européenne. Le nouvel environnement créé par la fin des quotas pour l’ensemble des acteurs économiques de la filière laitière nécessite la mise en place de nouveaux outils à l’échelle européenne. Lors de la Conférence sur le secteur laitier européen, le 24 septembre dernier à Bruxelles, le Commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Cioloş, avait proposé la création de cet observatoire. Voilà chose faite. Cet observatoire vise à accroître la transparence et à donner une visibilité des marchés à l’ensemble des acteurs de la filière laitière. Cette première étape est une victoire pour notre réseau mais elle n’est pas suffisante ! Observer, c’est bien ; observer et agir c’est encore mieux ! La prise de décision dans la filière, quel que soit le maillon de la chaîne, ne peut se faire sans les données que nous fournira cet observatoire et sans une analyse fine des marchés. La connaissance des marchés est indispensable dans la filière, que ce soit au niveau européen ou au niveau national. Mais au-delà de cette observation, qui est nécessaire, ce qui est primordial, à nos yeux, c’est la sécurisation des producteurs face à la volatilité des marchés. Sans outils qui permette d’anticiper les crises, cet observatoire ne pourra pas remplir son rôle de lanceur d’alertes car celles-ci ne trouveront pas d’échos à l’échelle européenne. Jeunes Agriculteurs estime que trop de temps a déjà été perdu pour préparer la fin des quotas : la conférence du 24 septembre n’avait donné aucun résultat concret si ce n’est la proposition de création de cet observatoire qui finalement n’intervient que 8 mois plus tard. Nous appelons tous les Etats membres à prendre conscience de ce problème. Ils doivent à tout prix accélérer le rythme et mettre en place ces outils qui permettront de maîtriser les volumes en prévision des crises. Alors que les dernières statistiques de l’Institut de l’Elevage évoquent, selon certains scénarios, une diminution de plus des deux tiers du nombre de producteurs de lait d’ici 2035, il nous semble urgent de mettre en place dès aujourd’hui ce type d’outils pour faire mentir ces prévisions… A propos de Jeunes Agriculteurs : Fondé en 1957, Jeunes Agriculteurs est le seul syndicat professionnel composé exclusivement de jeunes âgés de moins de 35 ans (50 000 adhérents répartis en structures de réflexion et de décision décentralisées).Animé par un esprit de solidarité et de convivialité, JA a pour objectifs de défendre les intérêts des jeunes agriculteurs et de favoriser l’accès au métier d’agriculteur pour assurer le renouvellement des générations en agriculture. Contact presse : Cihem Gharbi: 01 42 65 86 16 – 06 68 66 15 83 [email protected] En fin de semaine dernière et aujourd’hui, la Loi d’Avenir Agricole a été pour la première fois débattue en séance plénière au Sénat.
Jeunes Agriculteurs a porté toute son attention à la discussion concernant la création du registre des actifs agricoles. Comme nous l’avions fait connaître, c’est depuis longtemps l’ambition de notre syndicat que de donner au secteur les moyens d’un ciblage plus efficace des politiques et des soutiens publics. Définir un statut n’est pas chose aisée et pourtant un grand pas vient d’être franchi : le Sénat vient d’apporter sa pierre à une définition avancée à l’Assemblée Nationale sur proposition du gouvernement. A retenir donc, tel que JA l’avait exprimé : « un agriculteur est une personne physique, qu’il s’inscrive ou non dans un cadre sociétaire. Il exerce une activité agricole en tant que chef d’exploitation. Il l’exerce à titre exclusif, principal, ou secondaire, la pluriactivité faisant partie intégrante de certains modèles d’agriculture, ou s’imposant temporairement aux projets d’installation progressive. Enfin, et comme le bon sens l’exige, il est encore actif, et n’a donc pas fait valoir ses droits à la retraite ». ( http://presidentdesja.wordpress.com/2014/04/10/senateurs-lagriculture-francaise-a-besoin-dun-repertoire-de-ses-actifs/) C’est une victoire importante pour JA et la profession. Il restera à décider de l’application concrète de ce répertoire dans les décrets, y compris pour davantage cibler certaines politiques (installation, structures…). N’oublions pas, également, que la reconnaissance de tous les actifs s’impose aussi pour flécher les aides PAC vers tous les agriculteurs ainsi définis, peu importe la forme sociétaire dans laquelle ils se sont engagés. Cette répartition équitable commence ainsi par l’affirmation de la « transparence » des GAEC (Groupements Agricoles d’Exploitation en Commun), anciens comme nouveaux, garantissant une attribution plus juste des parts PAC à chaque associé. Tous ces efforts de définition doivent se poursuivre, à terme, avec une reconnaissance européenne du répertoire français. Définition française de l’actif, et transparence de leurs sociétés pour les aides européennes : la boucle de l’efficience du soutien public sera alors bel et bien bouclée. Une mise en cohérence logique et attendue, rien de plus. A propos de Jeunes Agriculteurs : Fondé en 1957, Jeunes Agriculteurs est le seul syndicat professionnel composé exclusivement de jeunes âgés de moins de 35 ans (50 000 adhérents répartis en structures de réflexion et de décision décentralisées).Animé par un esprit de solidarité et de convivialité, JA a pour objectifs de défendre les intérêts des jeunes agriculteurs et de favoriser l’accès au métier d’agriculteur pour assurer le renouvellement des générations en agriculture. Contact presse : Cihem Gharbi: 01 42 65 86 16 – 06 68 66 15 83 [email protected] |
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Octobre 2021
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