Thomas Diemer et Florent Dornier, fraîchement élus président et secrétaire général de Jeunes Agirculteursrépondent aux questions du JA mag sur leur exploitation, leur parcours et leur engagement syndical. Présentez-nous vos exploitations… Thomas Diemer (TD) : Je suis en EARL avec mes parents dans le Bas-Rhin. Je produis des céréales (maïs, blé, betterave sucrière). Notre production ovine, bovine et avicole est valorisée en vente directe. Nous sommes en coopérative pour la vigne. Je me suis installé en 2005. Florent Dornier (FD) : J’ai 31 ans, je suis mariée et père de deux petites filles. Je me suis installée en 2003 sur une exploitation laitière. Je produis 210 000 litres de lait AOC pour le comté, mont d’or et morbier. Du lait livré en fruitière coopérative. Depuis quand et quel parcours avez-vous au sein du réseau JA ? Thomas Diemer : Je me suis engagé à JA au début des années 2000, j’ai d’abord été membre du bureau de mon canton, puis SG et enfin président. Puis je suis monté au bureau du département où j’ai participé à l’organisation de la Finale européenne de labour en 2011. Enfin, j’ai été administrateur en région, administrateur national et trésorier lors du précédent mandat. Florent Dornier : Je suis entré à JA en 2003. J’avais 20 ans. J’ai d’abord été président de canton, avant de devenir SG du Doubs et membre du comité d’organisation du congrès de Pontarlier (2012). Je suis ensuite devenu administrateur national et rapporteur et puis me voilà ! Quelles sont les sources de votre engagement syndical ? Thomas Diemer : Les sources sont profondes. C’est essentiellement lié à la fierté et à l’amour de notre métier, l’envie de partager cette passion avec d’autres jeunes agriculteurs et, au-delà, avec le grand public. Envie de dire qui nous sommes. L’engagement est un engrenage. Tu t’engages sur un événement et tu te laisses prendre au jeu, par le collectif. Et puis, il y a la possibilité de participer à l’inflexion de la politique menée par les pouvoirs publics. Des réalisations concrètes. FLorent Dornier : L’année de mon installation, un de mes amis, Antoine, qui avait également ce projet est décédé d’un cancer. Il m’a dit que j’avais de la chance de m’installer. Cette chance, il faut la défendre. Je ne supporte pas les gens qui se contentent de gueuler confortablement assis dans leur canapé devant la télé ! Quand on discute avec des retraités, ils vous disent qu’ils ont l’impression de ne plus servir à rien. J’ai envie d’être utile, d’apporter ma pierre à la cathédrale comme l’a si bien dit François Thabuis. L’engagement local est très fédérateur. J’ai arrêté l’école très tôt, à 20 ans. Jeunes Agriculteurs est une école de la vie, formatrice, qui nous donne l’occasion de faire des rencontres, de parler projets… Etre moteur, comme à JA, c’est génial ! Pour être à JA, il faut avoir un petit côté révolutionnaire. Et avoir envie de défendre des idées. Que représentent pour vous la présidence et le secrétariat général ? Quels engagements prenez-vous ? Thomas Diemer : C’est une responsabilité que l’on prend parce qu’on est porté par le collectif, par un projet. Pour nous montrer à la hauteur de la fonction il faut y consacrer beaucoup de temps et d’énergie, rester accessible. Il ne faut pas oublier que nous sommes avant tout des adhérents de base. Occuper la présidence n’est pas une fin en soi. Nous sommes tous de passage. Il faut respecter les idées et les engagements pris par le passé avec l’envie que JA perdure. Il faut transmettre un réseau JA dynamique. Florent Diornier : C’est un poste à responsabilités. La vie de famille est importante, c’est le pilier, la base profonde de l’engagement. Sans le soutien de votre famille, de mon épouse en particulier, vous ne pouvez pas venir trois jours par semaine à Paris. Il faut aussi savoir garder la tête froide. Nous ne sommes pas plus intelligents ou meilleurs que des présidents de régions ou de départements ! Il ne faut pas surtout pas se faire mousser. Nous ne sommes qu’une pierre de l’édifice JA. Nous sommes un collectif, tout ne repose pas sur nos épaules. Il y a un bureau, 43 administrateurs. Nous sommes des chefs d’orchestre. En tant que secrétaire général, j’aurai à cœur de faire le trait d’union entre le conseil d’administration et la commission syndicale pour faire remonter les infos. Surtout, il faut être à l’écoute avant de pouvoir prétendre détenir la vérité. Thomas Diemer: Nous sommes au service d’un collectif. Chacun d’entre nous peut faire avancer les idées de JA quel que soit son échelon. C’est là que réside la force de notre réseau. Florent Dornier : Ce ne sont pas les Hommes que nous mettons en avant, ce sont les idées. On met en avant un collectif. Nous nous battons pour un groupe, pour des convictions. Comme le disait si bien Fabrice Génin (ancien président des JA de Bourgogne, NDLR) : le présent appartient déjà au passé, mais le futur appartiendra toujours aux jeunes. Quels sont les chantiers à venir ? Thomas Diemer : Il y a bien sûr un temps législatif important avec la loi d’avenir, la loi biodiversité, la réforme territoriale. L’enjeu majeur et qui va occuper notre réseau pour les trois mois à venir, c’est évidemment Terres de Jim pour donner la meilleure image possible de JA et de l’agriculture et montrer notre ouverture au monde avec le Sommet international des jeunes agriculteurs. Un mot de conclusion ? Thomas Diemer : Les Hommes passent, les valeurs restent. Nous serons jugés sur nos actes. |
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Octobre 2021
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